samedi 9 février 2008

Frédéric Désiré Ehui dit"Meiway"

Frédéric Désiré Ehui est né le 17 mars 1962 à Grand-Bassam, ville côtière située à l'est d'Abidjan. Son père, agent commercial dans une entreprise locale, est un accordéoniste amateur et sa mère chante souvent au sein de sa paroisse catholique. Tous les deux font aussi partie de plusieurs groupes locaux. Tout naturellement, Frédéric commence à chanter à l'église vers l'âge de 9 ans jusqu'à 16 ans.
Sur les bancs du collège, Frédéric se lie d'amitié avec un membre de Pace, le groupe du collège. A force de le suivre lors des répétitions, il finit par remplacer un des choristes et de toucher aux percussions. Rapidement, il devient un membre éminent du groupe. Parallèlement, il fait partie d'autres petits groupes dont Lynx ou Group. Mais Pace prend de l'ampleur et décroche en 1978 le prix Podium, très convoité en Côte d'Ivoire. Mais la répartition de la prime s'avère conflictuelle entre les membres du groupe, anciens et nouveaux et le groupe ne survit à cette récompense.
Pour Frédéric, devenu Meiway, cette séparation est presque salutaire. Il peut ainsi lancer son propre groupe, les Génitaux ou Génitos. Le succès est à l'affiche pour les huit membres qui obtiennent le même prix Podium en 1981. Tournées, bals, concerts et fêtes, les Génitaux sillonnent le pays. De plus, Meiway impose ses compositions.
Monsieur Zoblazo ! Le Génie de Bassam ! Meiway est le roi des pistes de danses africaines et avec son zoblazo, rythme issu du Sud de la Côte d'Ivoire, il a créé un style qu'il décline tout au long de sa carrière. De 200 % à 800% zoblazo, presque quinze années se sont écoulées, mais Meiway est éternel.




Zoblazo




En dépit de son succès, Meiway continue à vivre dans sa famille. Jusqu'au jour où il décide de tenter sa chance en France et d'y approfondir ses connaissances musicales. C'est ainsi qu'il débarque à Paris en 1985. Assez vite, il monte un nouveau groupe, Défense d'Ivoire, avec des musiciens africains, algériens et français. Ils décrochent le prix du club parisien l'Excalibur et font une petite carrière dans la capitale.
En dépit de son succès avec le groupe Défense d'Ivoire, Meiway travaille dans une station service pour assurer ses fins de mois. Il en devient gérant et peut ainsi économiser. De fil en aiguille et un prêt bancaire à l'appui, il arrive à financer son tout premier album, "Ayibebou", qui sort en 1989. Le succès est immédiat dans toute l'Afrique francophone. Meiway revient donc sur sa terre natale en vedette avec son groupe Zo Gang. Ensemble, ils tournent dans toute la Côte d'Ivoire, au Bénin, Burkina Faso, Ghana et Togo, entre autres. Ce disque lui vaut la récompense du meilleur chanteur de Côte d'Ivoire en 1990.
Dans ce tout premier album, on devine les prémices d'un nouveau style, le zoblazo, donc Meiway est le créateur et dont il va devenir l'emblème absolu. Brassage de différents folklores du sud de la Côte d'Ivoire, le zoblazo se veut un rythme dansant basé sur des percussions. Meiway puise ses influences dans sa propre ethnie, les N'Zema ou (aussi appelés Apollo), mais également dans d'innombrables autres styles de la Côte d'Ivoire ou de pays voisins comme le Ghana. On y trouve des éléments de fanfare, de grolo, de sidder ou d'abodan. Cette synthèse musicale inédite est habillée de sons modernes et se danse avec un mouchoir blanc en signe de joie et de pureté.




1991 : "200% Zoblazo"





Avec le deuxième album en 1991, "200% Zoblazo", le style du même nom prend résolument forme. Meiway devient une superstar. Cette fois, il est une vedette et ses tournées sillonnent l'Europe et le Canada. Le jeune Ivoirien se rapproche de son rêve suprême, soit chanter aux Etats-Unis.
Désormais, avec une grande régularité dans leur titre et dans leur fréquence (et dans leur succès), ses albums sortent tous les deux ans. En 1993, c'est "Jamais 203 - 300% Zoblazo". A cette époque, Meiway créé son fan club et son propre management. Il contrôle son image. La machine est huilée et fructueuse. Il est de loin, l'artiste le plus en vue de Côte d'Ivoire (avec Alpha Blondy dans un tout autre genre).
En 1995, sort "Appolo 95 (400% Zoblazo)", titre inspiré du nom de son ethnie. Sur le disque, on trouve de nombreux invités dont le Martiniquais Jacob Desvarieux de Kassav'. Et sur la pochette de ce dernier opus, il pose avec sa fille Astrid. Une longue tournée africaine débute en mai 96, "L'Appolo Tour 96". Cette année 96 est excellente pour Meiway qui est présent en vedette sur de nombreuses scènes à travers le monde. Le 21 juin, il participe à la Fête de la Musique à Paris, puis il entreprend une tournée américaine en juillet. Enfin, à la fin de l'été, il reçoit le prix du meilleur artiste régional lors des premiers Trophées de la musique africaine à Johannesburg en Afrique du Sud.




1997 : "Les génies vous parlent - 500% Zoblazo"





"Les génies vous parlent - 500% Zoblazo" sort en 1997. Toujours plus zoblazo, le style Meiway puise comme d'habitude dans les styles du sud de la Côte d'Ivoire. Mais cette fois, après le hi-life ghanéen de l'album précédent, Meiway s'attaque au m'balax sénégalais. Il intègre en outre, des cordes, un piano et des cuivres. Quant au message, souvent présent dans son travail, il évoque l'enfance (thème assez fréquent chez Meiway) et les traditions ancestrales.
Dans l'album suivant, "Hold Up", qui paraît en 1998, Meiway secondé par son orchestre Zo Gang, se transforme en "gangster" pour imposer le retour à une "vraie musique". Cette année-là, il est récompensé de trois prix lors de la cérémonie des Koras 98 du 5 septembre à Sun City, en Afrique du sud : meilleur artiste de l'Afrique de l'Ouest, meilleur arrangeur, et meilleur vidéo clip.
Nouveau prix dès le mois de décembre 98 pour Meiway qui reçoit le Prix du meilleur vidéo clip africain lors de la sixième cérémonie des Africar Awards à Abidjan.




2000 : "Extraterrestre"





Un an plus tard, à l'automne 2000, l'Ivoirien refait surface avec un nouvel album, "Extraterrestre", qui célèbre à sa façon ses 10 ans de carrière. Entouré entre autres de Manu Dibango ou de Jacob Desvarieux de Kassav et bien sûr de son groupe le Zo Gang International, Meiway décline à nouveau le zoblazo, cette fois à une sauce fortement latino puisque les cordes et les cuivres sont assurés par des Cubains.
Puis, exploitant un filon décidément porteur, Meiway sort fin 2001 un… "700% Zoblazo". L'album, très dansant, reprend cependant deux anciens titres ("200% Zoblazo" et "M'mpapa"). Le 8 janvier, il donne un grand concert au stade Yopougon d'Abidjan avec son groupe Zogang International.
2004 : sans surprise, 800% zoblazo démarre le huitième album de Meiway, ""Golgotha". L’Ivoirien creuse son sillon sans relâche avec des invités prestigieux, Lokua Kanza, Kodjo Antui, Koffi Olomidé, et des clins d’œil aux danses à la mode en Côte d’Ivoire, le prudencia et le coupé décalé. Sur scène, Meiway et Zogang International, restent plus que jamais une des attractions majeures du circuit africain. Le concert du 5 juillet, à la 3ème édition du Festivoire, à Abidjan, est un triomphe.
Point d'orgue à la reconnaissance de son talent, Meiway est récompensé aux Tamani 2005, trophées remis lors du Festival International de la Musique, au Mali. Il est élu Meilleur artiste de la Côte d'Ivoire.




2006 : "9ème commandement –900% zoblazo"




A un rythme régulier, le chanteur ivoirien sort des albums. C'est donc en décembre 2006, qu'est lancé sur le marché ivoirien "9ème commandement –900% zoblazo". Chrétien, Meiway rappelle son engagement pour la paix ("9ème commandement") et pour la lutte contre le sida ("Pitié"). Pour autant, il ne délaisse pas les pistes de danse et balance quelques tubes potentiels comme cet hymne à la femme, "Emeraude", ou dans une version plus hot, "le Feu de camp" un duo avec le rappeur Alibi Montana, évocation drolatique d'une émission de télé-réalité "l'Ile de la tentation".
Dés sa sortie en Côte d'Ivoire, l'album est largement piraté. Meiway fait des déclarations véhémentes contre le piratage et incrimine certains étudiants sur les campus des universités. Un mouvement étudiant tente de boycotter le concert donné à Abidjan le 16 décembre. Finalement, grâce à la médiation de son compatriote Gadji Céli, le concert peut avoir lieu.





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Discographie:



2006-2007 : 9e commandement
2004 : Golgotha
2001 : Eternel
2000 : Le Procès
1999 : Extraterrestre
1998 : Hold-up
1997 : Les génies vous parlent
1995 : Appolo 95

1993 : Jamais 203

1991 : 200% Zoblazo
1989 : Ayibebou

























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