mercredi 28 mai 2008

Lucky Philip Dube dit "Lucky Dube"

Doo Bay, alias Lucky Dube, est originaire d'Afrique du Sud. A l'âge de neuf ans, il mène la chorale de son école. Il joue ensuite dans des groupes de rock et rejoint son cousin au sein de The Love Brothers. Avec ce groupe, il enregistre un premier single en 1979. Inspiré par Peter Tosch, il commence à s'intéresser au reggae en 1984 pour délivrer un message anti-apartheid. Son premier album Rasta never die est censuré à la radio sud africaine. Il signe par la suite Think about the children qui devient un hit. En 1990, il revient avec Slave. Pendant les années 90, il enregistre une dizaine d'albums dont Prisoner, House of exile, Victims, Trinity, Serious reggae et The way it is.

Disparition de Lucky Dube
Mort violente à Johannesburg

Dans la banlieue de Johannesburg, Lucky Dube a essuyé le 18 octobre dernier les tirs de malfaiteurs qui tentaient de lui voler sa voiture. Il est mort sur le coup. L'Afrique du Sud perd un de ses musiciens les plus connus dans le monde.

Lucky Dube est né dans le Transvaal. Il débute sa carrière, en se lançant dès 1979 dans le "mbaqanga", un style de musique zouloue traditionnelle. Cinq disques plus tard, alors qu'il a déjà acquis une certaine notoriété, il enregistre son premier disque reggae, Rastas never die. Même si ce disque ne rencontre que peu de succès, Lucky décide de continuer sur cette voie avec Think about the children. Moins confidentiel que le précédent, cet album sorti en 85, met Lucky Dube sur l'orbite de la reconnaissance nationale puis internationale. Au cours de sa carrière, il aura enregistré plus d'une vingtaine d'albums dont le fameux House of exile en 91 et le dernier en 2006 Respect. De nombreuses tournées en Afrique, en Europe et aux Etats-Unis lui permirent d'accroître sa notoriété. On le vit sur scène avec Céline Dion, Sting ou Peter Gabriel.
Saluant un artiste "exceptionnel et réputé dans le monde entier", le président Thabo Mbeki a présenté ses condoléances à sa famille. "Nous devons pleurer la mort d'un Sud-Africain exceptionnel et nous engager à tous agir ensemble pour combattre le fléau de la criminalité, qui a emporté tellement de vies, et continue de le faire chaque jour", a-t-il ajouté. (AFP 19/10/2007)
Alors qu'il affichait un mode de vie (sans alcool ni drogues) allant à contre courant des us et coutumes de son milieu, Lucky Dube longtemps engagé dans la lutte anti-apartheid, prônait le respect : "Nous avons essayé l'amour, l'unité, la camaraderie, mais ça ne semble pas beaucoup marcher pour nous. Il faut du respect, parce que c'est ce dont le monde a besoin maintenant." (AFP 2006). Las, la réalité sociale de l'Afrique du sud l'a rattrapé brusquement.

L'Afrique du Sud pleure sa star du reggae

La star du reggae sud-africain Lucky Dube a été assassinée jeudi soir par trois malfaiteurs qui ont tenté de voler sa voiture, au sud de Johannesburg. Il a été tué de trois balles, devant son fils de 16 ans et sa fille de 15 ans qui sont indemnes mais très choqués. Il avait 7 enfants. Lucky Dube avait enregistré 21 albums ; il a joué en Europe, en Afrique et aux Etats-Unis.

La nouvelle a provoqué un choc en Afrique du Sud. « Quel genre de pays est-ce qui ne respecte pas ses idoles ? Quel genre de publicité envoyons-nous au monde avant [la Coupe du monde de football de] 2010 ? » s’est interrogé son ami, le poète Mzwakhe Mbuli. Lucky Dube était vénéré pour son talent, sa simplicité (il ne consommait ni alcool, ni drogue) et ses vingt-cinq années de carrière. A 43 ans, le chanteur aux longs dreadlocks était l’artiste sud-africain à avoir vendu le plus d’albums à l’étranger (plus de 2 millions). Il a fait des tournées dans le monde entier et était très populaire en Afrique, où il était l’une des grandes figures inspirées par Bob Marley, avec les Ivoiriens Alpha Blondy et Tiken Jah Fakoly.
« Je me souviendrai toujours d’un concert à Kampala, raconte Stella Antos, ex-directeur de la firme de disques, Gallo South Africa, qui a produit la plupart de ses 21 albums. Pendant les trois premières minutes, Lucky n’a pas pu chanter parce que 70 000 fans reprenaient en chœur "Remember me", qui parle des enfants abandonnés par leurs pères partis travailler en ville. Lucky était un musicien avec une conscience, qui évoquait toujours des thèmes politiques ou sociaux ».
Né dans une famille pauvre, surnommé Lucky, après la mort en bas âge d’un frère aîné, il avait enregistré son premier disque en 1979. Passé au reggae en 1985, à l’époque où ce genre était peu apprécié dans son pays, il fut le premier chanteur noir diffusé sur une radio blanche, deux ans plus tard. Il venait de signer un accord avec Warner pour distribuer en Europe son dernier album Respect, sorti en avril. Lauréat de nombreux prix, il a enregistré plusieurs titres à succès (en zoulou, en anglais et même en afrikaans) dont le hit anti-apartheid Together as One, Prisoner, House Of Exile, Taxman, Slave et Victimes.
Soixante fois plus de meurtres qu'en France
Les réactions en Afrique du Sud ont été très nombreuses. Le président Thabo Mbeki a appelé les Sud-Africains à s’unir dans la lutte contre la criminalité. L’opposition a, elle, déploré l’inefficacité de la police : « L’apathie du gouvernement est responsable du taux de 50 meurtres par jour », selon le député du parti Inkatha, Velaphi Ndlovu. Au début de l’année, le chef de l’Etat avait été vivement critiqué après avoir affirmé que la majorité des Sud-Africains n'avaient pas « le sentiment que la criminalité était hors de contrôle ».
L’année dernière, 19 202 personnes ont été tuées au pays de Mandela, soit 3,5 % de plus qu’en 2005. Le taux de meurtre (40,5 pour 100 000 habitants) est 6 fois plus élevé qu’aux Etats-Unis et 60 fois plus qu’en France. Il s’explique notamment par les très fortes disparités sociales qui n’ont pas diminué malgré la croissance économique de ces dernières années qui a surtout bénéficié à la bourgeoisie blanche et à une petite élite noire. L’alcoolisme et la forte violence héritée du régime d’apartheid jouent aussi un rôle. Malgré un budget très important (près de 6 milliards d’euros), la police sud-africaine ne parvient pas à reprendre le dessus. Le taux de condamnation est très faible.
Il y a deux ans, un musicien de jazz, Baloyi Gita, avait été tué en pleine rue à Johannesburg. En 2006, lors de la sortie de son dernier album Respect (appelant ses compatriotes à mieux se respecter), Lucky Dube avait évoqué la violence dans son pays : « Nous avons essayé l'amour, l'unité, la camaraderie, mais ça ne semble pas beaucoup marcher pour nous ».

dimanche 25 mai 2008

Doumbia Moussa Fakoly dit "Tiken Jah Fakoly"

Doumbia Moussa Fakoly est né le 23 juin 1968 à Odienné au Nord-Ouest de la Côte d'Ivoire. Issu de l'ethnie malinké, il est le descendant d'un chef guerrier, Fakoly Koumba Fakoly Daaba, et membre d'une famille de griots, ces dépositaires de la tradition orale contant Histoire et légendes d'un peuple, d'un pays, mais aussi l'histoire des familles. L'art des griots étant intimement mêlé à la musique, le futur Tiken développe sa passion mais ne la mettra pas à jour avant la mort de son père. Plus intéressé par la danse et la musique que par l'école, son père l'envoie dans un autre village, Gbéléban. C'est là qu'il découvre le reggae.

A 20 ans, il rencontre un guitariste ghanéen, Joffrey, avec lequel il enregistre une maquette. Mais déjà, le jeune Tiken préfère la scène. Il monte alors son premier groupe, Djelys, vers 1987, avec lequel il connaît un certain succès dans la région. De fil en aiguille, Djelys connaît la notoriété et fait en 92 la première partie de Solo Jah Gunt, autre star du reggae ivoirien.
L'année suivante, le groupe s'enrichit d'un guitariste français, Spank!.

Mangercratie

Repéré par un tourneur travaillant pour Marlboro Music, Djelys a l'occasion de participer en 93 à un concours le Marlboro Rockin'. Ils arrivent quatrième sur deux cents ! Leur talent leur ouvre vite les portes des télévision et radio nationales où ils font un premier passage. Dans la foulée, ils enregistrent leur premier album qui porte le nom du groupe.

Auteur-compositeur, Tiken fait vite un malheur en Côte d'Ivoire. En 94, le groupe est en tournée et sort leur deuxième album "Missiri". A cette époque, les premières élections qui ont lieu après la mort de Houphouët Boigny (qui a régné en maître de 1960 à 1993 sur le pays) donnent lieu à de violentes manifestations. C'est là que Tiken Jah Fakoly écrit ses premiers titres sur la situation politique pour en dénoncer les excès. Il en tirera une grande popularité auprès de la jeunesse. Il est également invité dans quelques meetings politiques.

Le plus célèbre de ces titres, sorti en 1996, est "Mangercratie" qui le fait connaître dans toute l'Afrique de l'Ouest. Il y évoque la revendication des Africains de vouloir avant tout un régime (sans jeu de mots…) où l'on mange, et non des régimes politiques, des "craties" en tout genre, qui les privent de leurs droits y compris celui de manger, "le droit de tous à la soupe". Ce disque, en dépit de quelques censures de la part des médias officiels, reste classé pendant cinq mois en Côte d'Ivoire et est à la source de son immense succès - désormais en solo - à partir de 1997. Cette année-là, on le voit jouer dans des stades face à 20.000 personnes. Il est invité de tous les festivals ivoiriens.

Tout naturellement, l'Europe s'intéresse à lui, et en particulier Paris, carrefour des musiques du monde. Il y joue pour la première fois le 23 mars 98 sur la péniche Makara. A partir de ce jour, il est présent sur d'innombrables scènes parisiennes et provinciales. En mai, il est invité au Divan du Monde pour le concert Africa Live, un concert télévisé par Canal France Internationale en partenariat avec RFI. Puis le 12 juillet, jour de la finale de la Coupe du monde de football à Saint-Denis en banlieue parisienne, il est présent sur la scène du Forum du Monde au pied du Stade de France.

Il continue cependant ses tournées en Afrique où son succès ne se démentit pas. Cette année-là, il se déplace en particulier au Burkina Faso. En fin d'année, il participe au festival Musiques métisses et surtout, il fait la première partie du groupe de reggae français Sinsemilia les 4 et 5 décembre.


Abidjan-Paris-New York


Début 99, il prépare un nouvel album. Parallèlement, il tourne à nouveau au Burkina et en Guinée. Mais l'événement de l'année est sa tournée à New York et Philadelphie où il travaille avec des musiciens jamaïcains.

En mai, l'album "Mangercratie" sort en France sous un pressage spécial. C'est à cette occasion qu'il retrouve le groupe Sinsemilia qui l'engage pour toute sa tournée, été et automne. C'est ainsi qu'il se retrouve sur les scènes de grands festivals estivaux tels celui de Fourvière à Lyon ou des Francofolies de La Rochelle.

Mixé en Jamaïque, son nouvel album "Cours d'Histoire" sort à la fin de l'année en Côte d'Ivoire, et connaît une nouvelle fois un fort succès critique et commercial dans tout l'Ouest africain. L'artiste aborde toujours des thèmes de société mais aussi son rapport à la tradition et aux ancêtres ("Descendant").

Peu de temps après le putsch mené par le général Gueï en décembre 1999, Tiken retourne en studio en Côte d'Ivoire pour enregistrer de nouvelles chansons destinées à rappeler au nouveau chef d'État les promesses qu'il avait faites. L'album "Le Caméléon" sort en 2000 uniquement sur le marché ivoirien, alors qu'à la même époque "Cours d'Histoire" sort en France.

Quelques mois plus tard, son pays est en proie à de violents heurts internes à la suite à d'élections houleuses. Là, plus que jamais, Tiken Jah Fakoly se révèle l'emblème de la jeunesse, portant haut une parole de résistance et de critique face aux événements et aux politiciens.

En avril, il est invité du festival le Printemps de Bourges, puis du festival Completement Mandingue de St Brieuc en Bretagne et du Garance Reggae Festival au Palais Omnisports de Paris Bercy le 24 juin.

Lauréat du prix RFI Découverte Afrique 2000, il retrouve la radio mondiale en décembre puisque le 2 est organisé le concert RFI Découverte à Cotonou au Bénin, et dont il est la vedette. Quelques jours plus tard, le 7, il est de retour en France, à Tours, en première partie du groupe jamaïcain Israël Vibration.


2002 : "Françafrique"


Devenu une vraie figure du paysage musical ouest-africain, Tiken entre dans l'écurie Barclay qui lui donne un budget d'enregistrement beaucoup plus important que sa maison de disques précédente. Il faut dire qu'en Afrique, Tiken a vendu plus de 500.000 exemplaires de "Mangercratie" et l'on ne peut dénombrer toutes les copies pirates de l'album. En février 2002, il sort un disque intitulé "Françafrique" enregistré en Jamaïque dans les mythiques studios Tuff Gong avec les célèbres Sly et Robbie (basse et batterie), le guitariste Earl Smith et Tyrone Downie, au clavier et à la production. On compte aussi deux invités prestigieux, U Roy (sur "Justice") et Anthony B. En fait, "Françafrique" reprend des anciens succès de Tiken comme "Le pays va mal" ou "Y'en a marre" et propose au public international un florilège de ses meilleurs morceaux chantés tour à tour en français, anglais et dioula. Pour défendre ce disque, il part en tournée française et se produit notamment à Paris à l'Elysée-Montmartre le 28 février.


Le temps de l'exil et de la reconnaissance


Tiken Jah participe à tous les grands festivals de l'été 2002 (des Vieilles Charrues à Carhaix en Bretagne jusqu'à la Fête de l'Humanité) avant de reprendre sa tournée française fin septembre.

Les événements politiques en Côte d'Ivoire l'empêchent de retourner dans son pays, son nom se trouvant sur une liste des hommes à éliminer. Il est contraint à l'exil entre Bamako et Paris et doit annuler la tournée qu'il avait programmé courant décembre dans son pays.

Il participe à la compilation "Drop the Debt" (Annulons la dette) qui sort fin janvier 2003 avec Césaria Evora, Sally Nyolo, Massilia Sound System et une quinzaine d'autres artistes.

Le 15 février 2003, Tiken Jah Fakoly est primé aux "Victoires de la musique" française pour son album "Françafrique" comme meilleur album Reggae/Ragga/World de l'année, ex-aequo avec le groupe corse I Muvrini. Fidèle à ses convictions, Tiken Jah profite de cette cérémonie pour réclamer l'indépendance de l'Afrique.

Trois jours plus tard, il participe au concert d'ouverture d' "Un autre sommet pour l'Afrique", plateforme des opposants au sommet France-Afrique qui se déroule la même semaine dans la capitale française.


2004 : "Coup de gueule"


Le reggaeman ivoirien repart pour Kingston en Jamaïque pour enregistrer un nouvel album aux studios Tuff Gong. Il fait de nouveau appel à Tyrone Downie pour la réalisation, à Sly Dunbar et Robbie Shakespeare pour la section rythmique. "Coup de gueule" sort en septembre 2004 et porte toujours le message qui tient à coeur de l'artiste exilé, celui de la lutte pour le continent africain, pour la cause altermondialiste, contre la corruption, etc. Plusieurs invités contribuent à l'ouverture de la musique de Tiken vers d'autres horizons : Didier Awadi de Positive Black Soul sur "Quitte le pouvoir", les frères Amokrane de Zebda sur "Où veux-tu que j'aille" et Magyd Cherfi qui co-écrit "Tonton d'America".

Le 2 octobre alors que Tiken Jah Fakoly aurait souhaité lancé cet album en Côte d'Ivoire, c'est en réalité au stade Modibo Keïta de Bamako que près de 20.000 personnes se déplacent pour écouter les chansons de son nouvel album.

Véritable showman, c'est sur scène qu'il révèle son grand talent. Les deux années suivantes sont consacrées aux concerts. On peut aussi l'entendre sur les albums de ses collègues puisqu'il assure de nombreux featurings : sur le titre "Stoppez les criminels" ("Un autre monde est possible") de Didier Awadi en 2005, sur "Africa" et "On veut se marier" ("Electric griot land") de Ba Cissoko en 2006, sur "Si si" ("Je blesserai personne") de Pierpoljak en 2006 et sur "Africa Taferka" ("La France des couleurs") de Idir en 2007.

Profitant de sa notoriété et de sa position de leader du reggae africain, Tiken Jah Fakoly organise en janvier 2006, l’African Reggae Festival à Bamako au stade Modibo Keita. Il invite de nombreux artistes et pour un certain nombre d'entre eux, les prend sous son aile pour la production de leur album dans ses studios installés dans la capitale malienne. C'est ainsi que l'opus de son ami Beta Simon "Kraity Payan Guez", est la première sortie du label Fakoly Production.


2007 : "L'Africain"


Au début de l'année 2007, le reggaeman se produit au Mali, il enchaîne des dates en Europe jusqu'à l'été. On le retrouve dans de grands festivals comme en juillet, à Dour en Belgique, au festival d'été de Québec ou au Sziget de Budapest en Hongrie pendant le mois d'août.

En septembre sort sur le marché français le nouvel opus de Tiken "L'Africain" enregistré à Bamako au Mali. En intitulant ainsi son nouvel opus, le reggaeman en appelle à l'unité du Continent. On retrouve dans cet album, le thème de l'inégalité avec notamment "Ouvrez les frontières", écrit avec Magyd Cherfi, qui stigmatise la conduite des pays du Nord refusant d'ouvrir leurs frontières alors que leurs ressortissants n'ont aucune difficulté à se rendre en Afrique. Cherfi écrit aussi avec Tiken une adaptation en français du titre de Sting "An englishman in New York" devenu à cette occasion "Un Africain à Paris". Tiken dénonce encore et toujours l'incurie du pouvoir ("Gauche droite"), et écrit même un titre sur la situation de son pays natal, chanté avec son compatriote Beta Simon ("Ma Côte d'Ivoire").

Il est en concert à Paris à l'Olympia le 15 octobre, une des dates de la tournée française. Le 29 novembre, il entame une tournée africaine. En fait, pour la première fois depuis cinq ans, il revient en Côte d'Ivoire. Après la signature du traité de réconciliation nationale à Ouagadougou (Burkina Faso) en mars, le musicien peut enfin rentrer dans son pays à la faveur d'une situation politique moins tendue. Le 8 décembre, il se produit à Abidjan au parc des sports de Treichville devant de nombreux fans pour un concert de la "réconciliation". Il partage d'ailleurs l'affiche avec d'autres artistes ivoiriens dont Ismaël Isaac et Serge Kassi.

Alors que Tiken est l'invité du 7e festival international hip hop Awards qui se déroule du 12 au 15 décembre à Dakar au Sénégal, il dénonce le régime du président Abdoulaye Wade lors d'une conférence de presse, lui demandant même de "quitter le pouvoir". A la suite de ces propos peu amènes, les autorités sénégalaises déclare l'artiste "persona non grata" dans leur pays.